Manifestation : La Marche du Siècle - Samedi 16 mars 2019

Place de l'Opéra - 14h

 

 

Communiqué de presse - Union Syndicale Solidaires - 12 mars 2019

LE 16 MARS, MARCHE CLIMATIQUE ET SOCIALE

A l’appel de plus de 140 organisations, le 16 mars, nous marcherons ensemble pour exiger un changement de système de production et de consommation afin de limiter le réchauffement global à 1,5°C.

Pour cela, d’autres politiques publiques sont nécessaires qui associent les travailleurs et les travailleuses à la construction d’une société juste, solidaire et écologique qui réponde aux besoins sociaux et préserve les limites de la planète.

C’est dans ce sens que se mobilisent différents mouvements sociaux depuis plusieurs mois et qui visent les politiques désastreuses menées par les gouvernements successifs.

Pourtant, Macron et son gouvernement s’entêtent à appliquer, y compris par la violence, une politique libérale qui ne répond ni aux urgences sociales et ni à l’urgence écologique.

Pour montrer que nous ne nous laisserons plus diviser, nous réaliserons, samedi 16 mars à 15h, un acte commun qui nous unis au-delà de nos différences.

Dans toutes les marches, rassemblements et mobilisations qui auront lieu partout en France, posons un genou à terre pour dénoncer toutes les formes de violence et de répression subies par celles et ceux qui s’engagent pour la justice fiscale, sociale et écologique, pour défendre leurs droits ou pour réclamer des conditions de vie décentes. Dans le même temps unissons nos mains pour marquer notre volonté de ne plus reculer et de faire front ensemble.

Cet #ActeCommun, montrera notre aspiration à un futur désirable où le repli sur soi, la concurrence et la prédation feront place à la coopération, le partage et la solidarité.

 

Les dérèglements climatiques ne font plus de doute aujourd’hui comme leur origine, le système productiviste et financier qui pille la planète et exploite les populations. Les dégâts causés par les dérèglements climatiques se répercutent sur les populations et touchent en premier lieu les plus précaires.

L’urgence à agir est de plus en plus partagée.

Les mobilisations climats se renforcent ces derniers mois avec la multiplication des initiatives partout sur le territoire. Des liens se construisent avec les mobilisations sociales mises en œuvre par l’arrivée des gilets jaunes et que l’on peut résumer par « fin du monde, fin du mois, même combat ».

Pendant « le grand débat », le gouvernement poursuit sa politique de casse sociale au profit d’une minorité ( comme avec les aides aux grandes entreprises ou les baisses d’impôts pour les plus riches ), d’accélération des dérèglements climatiques (avec nombre de grands projets inutiles comme à Strasbourg ou à Europa City en Région parisienne) et renforce sa politique répressive (loi anti-manifestation).

Solidaires appelle à participer massivement aux mobilisations de la jeunesse le 15 mars et aux initiatives pour le climat 16 mars

Comme dans de nombreux pays, à la suite de l’appel de la collégienne suédoise, Greta X, les lycén.nes et étudiant.es ont lancé la grève scolaire des vendredis et interpellent les politiques : à quoi cela sert de s’éduquer si les politiques publiques et les grandes entreprises nous amènent tout droit vers le chaos ? Ils ont le soutien d’organisations de parents, de professeurs et de syndicats et préparent la journée internationale de grève scolaire le 15 mars.

Le 16 mars est une journée de mobilisation particulière. Elle marquera la fin de la mascarade du « grand débat », et sera aussi la cinquième journée de mobilisation pour le climat. Elle sera l’occasion de réaffirmer la nécessité de rompre avec la logique productiviste, l’idéologie de la croissance, et d’appeler à une autre organisation de la société qui répondre aux besoins sociaux et préserve les limites de la planète.

Alors pour répondre aux besoins de justice sociale et à l’urgence climatique

A nous d’agir, les 15 et 16 mars. Il en va de l’avenir de toutes et tous !

A NOUS D’AGIR LE 15 ET LE 16 MARS POUR LA JUSTICE ET SOCIALE ET L’URGENCE CLIMATIQUE

Le 16 mars, nous serons dans la rue, à l’appel de centaines d’organisations associatives et syndicales, de mouvements citoyens, de gilets jaunes. Que l’on marche pour le climat, pour la justice sociale ou contre les violences policières et contre tous les racismes qui gangrènent la société et les institutions, nous marcherons ensemble. Nous dénoncerons les effets d’un capitalisme financier qui fait exploser les inégalités sociales et qui exploite toujours plus la nature, sans tenir compte des désastres écologiques engendrés. Nous dénoncerons toutes les formes de discriminations, les agissements des multinationales, des banques, des institutions financières et la politique du gouvernement, qui favorise ce système tout en dénigrant et en réprimant les mouvements qui s’y opposent. Nous y porterons l’espoir d’une société égalitaire, respectueuse de la dignité des personnes et de notre environnement, basée sur la coopération, la solidarité et le partage, prenant le contre-pied de notre système actuel.

Les personnes, les mouvements, les organisations qui luttent dans ce sens sont incessamment réprimés et violentés, parfois tués. La norme semble inversée : celles et ceux qui défendent l’intérêt général sont traités comme des criminels. Depuis le début des manifestations des gilets jaunes, ces violences ont notamment fait des milliers de blessé.e-s, dont certain.e.s gravement, plus de 20 mutilé.e.s et un décès. D’une manière générale, nous exigeons vérité et justice pour toutes les victimes de violences policières et nous opposons à l’usage de techniques d’immobilisation et des armes mortelles utilisées par la police. Nous dénonçons la loi "anticasseurs", qui s’attaque au droit de manifester. Ces violences s’ajoutent à celle de l’Etat, exercée contre toute une partie de sa population, contre les plus pauvres, contre les personnes racisé.e.s, contre les migrant.e.s, chassé.e.s et traité.e.s dans des conditions indignes. Dans un contexte où le racisme progresse, nous nous soulevons contre toutes les formes de discriminations qui privent leurs victimes de leurs droits à l’embauche, au logement, à la santé, à l’éducation.

Malgré toute cette violence subie, nous ne nous tairons pas. La situation dans le monde ne fait que se dégrader. La multiplication d’événements climatiques extrêmes le montre : il y a urgence à combattre le réchauffement climatique et le contenir en deçà de 1,5°C, comme le propose le dernier rapport des experts du climat, le GIEC. Il s’agit de diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, alors qu’elles sont reparties à la hausse (+3,2% en France en 2017) du fait de politiques climaticides menés par les gouvernements, dont celui de la France. Nous voulons un gouvernement qui stoppe ces politiques et prenne des mesures fortes en faveur du climat. Le mouvement des gilets jaunes met quant à lui dans le débat public l’état de notre démocratie et l’ensemble de la politique sociale et fiscale du gouvernement. Aux fins de mois de plus en plus difficiles d’une majorité de la population et alors que l’évasion fiscale n’a jamais été aussi importante, accéder à l’emploi, à une éducation décente, à un logement salubre, aux services de santé, à une alimentation saine…relève déjà de l’impossible pour beaucoup. Or, le gouvernement ne répond pas à ces colères. Pendant qu’il prétend mener un grand débat, il poursuit sa politique néolibérale.

Pour garantir à chacun.e une existence digne, il faut rompre avec cette politique pour partager les richesses, tout en répondant aux impératifs écologiques : faire payer d’abord les plus grands pollueurs, restaurer des services publics et commerces de proximité, financer massivement les transports en commun quotidiens et la rénovation et l’isolation des logements, cesser les accords de libre-échange et relocaliser les activités… Il faut dans le même temps respecter le principe de l’égalité dans l’accès aux droits et mettre en place une politique de liberté de circulation et d’installation. Ces alternatives et bien d’autres sont à la fois justes socialement et efficaces écologiquement. Fin du monde et fin du mois relèvent du même combat.

Nous marcherons donc ensemble, parce que nos combats sont les mêmes et que nous pointons les mêmes responsables. Samedi 16 mars à 15h, dans tous les rassemblements qui auront lieu partout en France, le même geste symbolique montrera que nos mobilisations ne s’opposent pas et ne nous divisent pas, bien au contraire.
 

Premiers signataires :

Source : Union Syndicale Solidaires - 12 mars 2019

 
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