La crise sanitaire a démontré combien les services publics et la
Fonction publique sont essentiels
notamment pour garantir à toutes et tous l’accès aux droits sociaux et
aux soins. Nous
nous souviendrons et ne sommes pas près d’oublier les mots du président
de la République
lors de son discours du 13
avril dernier
: «
les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur
l’utilité commune, notre pays tient tout entier sur des femmes et des
hommes que nos économies
reconnaissent et rémunèrent si mal ».Et
en effet, dix ans de gel du point d’indice, ce n’est pas tolérable et
juste. Une des urgences est
bien la revalorisation conséquente des salaires et des carrières.Et
pourtant, quelques mois après ce 13
avril, le remaniement ministériel et le discours du Premier
ministre n’augurent rien de bon.Jean
Castex a beau nous annoncer un «
nouveau gouvernement de combat
» il confirme une poli-tique
identique, celle-là même qui a montré sa nocivité et son incapacité à
apporter des réponses
concrètes aux urgences actuelles.
Comme
annonces sonnantes et trébuchantes du président Macron et du Premier
ministre, nous pouvons retenir
: des milliards d’euros pour les grands groupes sans exi-gences
de contreparties, pour exonérer de cotisations les patrons de ces mêmes
entre-prises
et pour baisser les taxes sur la production. Dans le même temps, aucune
mesure
salariale, pas de développement massif des services publics pour
répondre aux besoins
de la population, pas de plan écologique ambitieux, pas de renforcement
de notre sys-tème
de protection sociale, pas de lignes politiques fortes en direction de
la jeunesse,
pas de mesures de progrès social en droit du travail et en garanties
collectives...Avec
des annonces provocantes mais pas étonnantes, nous avons bien compris l’entê-tement
du gouvernement à imposer les mauvaises réformes
: malgré un report — pour
le moins confus — maintien de la réforme de l’assurance chômage avec un
durcissement
des critères pour percevoir les indemnités chômage, maintien de la loi
de transformation de
la Fonction publique qui sabote le Statut général et les missions de
service public, maintien du prin-cipe
d'une réforme pour un régime de retraite universelle par points,
suppression pour les futures
générations des régimes spéciaux...
À l’opposé de tels choix, l’UFSE-CGT revendique l’abrogation de la loi
de transformation de
la Fonction
publique, une indispensable et conséquente revalorisation salariale et
l’effectivité de
l’égalité professionnelle femmes-hommes, ce qu’elle a réaffirmé lors des
différentes rencontres
avec la ministre de la Fonction publique et lors du rendez-vous salarial
du 24 juillet.L’UFSE-CGT
propose avec force, toujours et encore, le déploiement des services
publics dans
l’intérêt général, des moyens humains et matériels suffisants pour
l’exercice des missions dans de
bonnes conditions et réaffirme son engagement plein et entier contre la
réforme vers un régime
universel de retraite par points, contre la suppression des différents
régimes de retraite et pour la
possibilité de partir plus tôt à la retraite pour une juste
reconnaissance de la pénibilité de certaines
professions.Pour
contraindre ce gouvernement à faire d’autres choix, pour une véritable
justice sociale, la
mobilisation de toutes et tous est indispensable, dans l’unité la plus
large.
Le 17 septembre est une nouvelle journée nationale interprofessionnelle
de
grève et de manifestations.
L’UFSE-CGT appelle à participer activement à cet
appel inscrit dans un processus de luttes qui devra se renforcer, tout
le long
des mois de septembre et d’octobre, dans les différents secteurs
profession-nels
pour peser véritablement et empêcher une crise sociale d’ampleur.